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A bord de Nymphaea
17 juin 2020

Alghero mardi 17 juin 2020

Mardi 16 juin 2020. ALGHERO

Nous avons quitté très tôt Porto Torres. Lever 6H, petit déjeuner à 6H30 au café Le Cormoran. Douche pour les courageux, appareillage à 7h15. A 9h30, el passagio del Fornelli est franchi. C’est un passage étroit, où les fonds sont peu profonds et il est prudent de rester dans l’axe du chenal qui n’est d’ailleurs pas balisé. Nous retrouvons la route de l’année dernière en septembre lorsque nous avions fait le tour de Sardaigne ; passage devant notre premier mouillage sarde puis devant la grotte de Nettuno. La première fois, nous n’avions pas remarqué l’escalier taillé dans le roc.

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Arrivée à Alghero. Nous sommes les premiers français à venir depuis le covid ! Et il est bien ennuyé de nous voir car il ne sait pas s’il doit nous recevoir. Il nous a demandé si nous n’avions pas d’attestations… Il va se renseigner.

Le marinero nous a reconnu ! Ce n’est pas tous les jours qu’il doit voir des pieds nickelés comme nous.

Balade dans la ville ; glace, retour à la maison. Les douches du ponton sont condamnées à cause du même covid.

Repas à bord et lanuit fut longue et réparatrice.

Mercredi 17 juin

La journée sera longue. Nous commençons par aller à la laverie automatique, le linge sale s’est accumulé et il ne reste plus grand-chose de propre. Gilles a chargé une machine ; il en a déchiffré le mode d’emploi en italien sous notre regard médusé, puis en attendant que le cycle se termine, nous sommes allés dans le bistrot d’à côté pour prendre le petit déjeuner en terrasse, face à la mer. Des joggeurs et joggeuses animent le bord de mer, des promeneurs avec ou sans chiens, des ouvriers en camions Piaggio viennent prendre un café au bar avant d’aller au boulot, des papys qui doivent avoir l’habitude viennent se retrouver en terrasse pour discuter, se rappeler les bons moments. Pas de touristes en vue. Les 26 minutes annoncées sont terminée, il est temps de reprendre notre linge. Opération séchage. Avec la même maestria, Gilles opère sous nos yeux ébahis, nous quémandant quelques pièces pour lancer le bastringue. La machine est en route, nous avons encore un moment devant nous. Roland, l’esprit vif fait une remarque pertinente : il y a de l’eau qui coule derrière le hublot ! Notre opérateur et humoriste a mis le linge propre dans une autre machine à laver et non pas dans le séchoir ! Et encore 26 minutes à attendre.

 

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3 cafés plus tard, le 2ème lavage est terminé, le covid ne passera par nous, c’est sûr ! En revanche, le masque que Roland a mis a lavé a sacrément raccourcis sa durée de vie, il ne lui reste que 18 lavages à subir dans la mesure où il ne subit qu’un seul lavage à la fois. Avec ce deuxième lavage, nous n’avons plus d’euros ! Heureusement un monnayeur va nous délivrer. Gilles glisse un billet de 10 €, et c’est le jackpot, comme au bandit manchot, quand ça gagne : une floppée de pièces tombent, on dirait que ça ne finit jamais. En guise de pièces de 1€ attendues, ce sont des jetons ! Des jetons qui ne peuvent servir qu’à laver et sécher le linge ! Pour les épuiser, il nous faudra salir du linge pour le laver et le ressécher et ce pendant 1 semaine ; à moins qu’elles ne servent de rondelles ou de pièces à la quête pour les plus vertueuses.

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        Photo de droite: Gilles teste les machines

 

Retour au bateau, une halte à la halle des pêcheurs.

Une inspection du moteur hier soir nous a bien surpris : de l’eau dans la gate moteur. A vrai dire, nous avions déjà eu de l’eau en cette quantité. Une première fois, nous l’avions attribuée à un paquet de mer qui était rentré, le capot étant resté ouvert. La deuxième fois, nous nous en étions aperçus après un lavage intensif du pont qui pouvait expliquer la chose. Et nous avions même pensé que le tuyau de remplissage du réservoir d’eau arrière pouvait être défectueux. Nous nous étions promis de vérifier…

Cette fois, ni paquet de mer, ni lavage, ni remplissage. Il s’agit d’un gros goutte à goutte au niveau de la pompe à eau de mer. Ce doit être quelque chose de nouveau car nous l’aurions remarqué, tout distraits que nous sommes, nous l’aurions vu. Il nous faudra réparer avant de rentrer, cela attendra Ajaccio notre prochaine escale que nous atteindrons vendredi.

Je voudrais maintenant vous parler des Sardes. Ils semblent tous avoir très peur du coronavirus. Le masque est obligatoire un peu partout, tout le monde le porte, chacun à sa manière certes, soit il ne couvre pas le nez, soit il ne couvre pas la bouche,  mais ce n’est pas grave, puisqu'une majorité d'entre eux  croit  que le masque doit protèger la pomme d’Adam, c’est peut-être par là que ça se transmet. J’ai vu un commerçant qui le portait fièrement, en suivant le protocole, bouche protégée, nez protégé. Lorsque je me suis adressé à lui il a tout fait glisser sur le cou pour mieux m'entendre et se faire comprendre. Je n'ai pas mieux compris pour autant, c’était un problème de langage et non pas de masque.

L'après-midi, nous sommes retournés à la laverie pour refaire une lessive , histoire d'épuiser encore quelques jetons. Des draps et une paire de chaussettes qui n'avait pas été portée...

Nous avons consulté pour la panne de la pompe. Un technicien d'Ajaccio devait nous rappeler et nous ne l'avons toujours pas eu. Nous en avons parlé au marinero; il connait un copain qui devrait passer dans la soirée. Attendons.

J'ai vu Roland s'activer devant la cuisinière à gaz, coupant des lardons, et les faisant cuire. Je n'ai pas prété une attention soutenue sachant que je pestais à faire marcher l'internet sur l'ordinateur qui ne voulait plus reconnaitre mon téléphone. J'étais à 2 doigts de tout balancer à la mer, mais mon esprit écolo m'a retenu et c'est à ce moment que le wi-fi a reparu dans des conditions que j'ignore.

Notre mécano accompagné de son arpette est bien venu et a démonté la pompe. Notre diagnostic était semble-t-il réaliste.Nous avons compris un peu mieux comment la pompe à eau de mer est montée sur le moteur. Un côté huile et un côté eau. La fuite d'huile que nous avions eue l'an dernier s'explique maintenant très bien, et la récente fuite d'eau aussi. Demain midi, ils nous remettent tout ça en route et vogue la galère vers Ajaccio.

 

 

 

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