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A bord de Nymphaea

25 juin 2020

Soyez sages pendant mon absence.

Jeudi 25/6/2020 Caluire !

« Un jour je suis parti mais moi, je dirai tout !»

Oui, en partant, j’étais tellement ému que je n’ai pas pu tout dire.

 Roland, tu me feras le plaisir d’aller immédiatement prendre une douche à la solution hydroalcoolique, de ne plus adresser la parole à Gilles sans que vous ne portiez tous les 2 des masques propres et surtout tu ne fréquenteras plus ce professeur de malheur, le constructeur du « Dame Jeanne »  dont la femme voyage en Chine en nous ramenant de là-bas des cochonneries qu’on ne peut même pas manger. Il serait bon d’aller voir Raoult à Marseille dès qu’il sera rentré de Paris, pour qu’il fasse un test sur chacun de vous. En attendant, Gilles ne devra occuper que le côté bâbord du bateau, tandis que toi tu resteras sur tribord. La cabine avant vous est interdite à tous les deux. Pour les WC, Roland, tu prendras le seau bleu que tu demanderas à Gilles vu qu’il est dans le coffre bâbord qui est dédié à Gilles.

Et puis aussi, il faudra récurer le pont pour chasser les microbes.

Toi, Gilles, je ne t’interdis pas de faire « revenir » des oignons dans le bateau, tant que tu veux, même trois fois par jour si tu le désires et tant que Roland est d’accord, mais je te demanderai de bien vouloir fermer la porte de ma cabine et de colmater avec des chiffons humides le jeu entre la porte et le dormant, pendant que tu t’adonnes à ces pratiques étouffantes que je ne cautionne pas. Remets aussi du scotch par précaution. D’ailleurs je vais demander à ma pneumologue si ce n’est pas nocif pour ma santé tellement ça me fait tousser à un point que tu ne soupçonnes pas. Il est inutile que j’en parle à mon ophtalmo, ça me fait tellement pleurer que je connais déjà sa réponse !

Inutile non plus de te recommander de bien aérer le carré vu que j’ai vu que dès que j’ai eu le dos tourné  tu as ouvert tous les panneaux en grand, et même celui de ma cabine que je n’ai jamais ouvert ! 

Et puis le Covid est peut-être sensible, ça va l’éradiquer comme ils disent.

 Autre chose, il n’y a presque plus de sacs poubelles, pensez bien de prendre des « Handybag » de 9L et de prendre les bons de réduction de 0.20€ qui sont dans la table à carte. Il faut les prendre chez Lidl, ils sont en promotion et de plus, ça fera tellement plaisir à Roland de faire une sortie.

 Encore quelque chose d’important, je vous interdis de jeter quoi que ce soit sans m’en parler auparavant, même si c’est un truc que vous jugez ne pouvoir servir à rien, encore à plus forte raison, il faut m’en parler avant !

 Il me reste maintenant à rétablir une vérité : la grotte Chauvet n’est pas sur la côte bleue, il s’agit de la grotte Cosquer.

«La grotte Cosquer est une grotte ornée paléolithique située dans la calanque de la Triperie, à Marseille, près du cap Morgiou » dixit Wikipedia. La grotte Chauvet est ailleurs comme chacun le sait et je ne dirai pas où pour ne vexer personne.

Chassiron est un ancien constructeur de bateau, Archambaud aussi. Si vous n’étiez pas à bord, vous ne pouvez pas comprendre. Edmonde Charleroux n’est pas une navigatrice et n’a jamais fait de revue au Crazy Horse.

Une dernière chose, j’avais oublié qu’un Sant Marcellin c’était aussi bon, même sans pain , et puis aussi que la passerelle de la Paix était si belle…

Nymphaea et votre compagnie me manquez déjà !

Prenez bien soin de mon bateau.

Il ne faudra pas non plus oublier de finir les joints teck du cockpit !!!!!!!!!!!!

 

Jean-Pierre

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24 juin 2020

Et Martigues !

 

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Hier soir, restaurant à La Ciotat. Nous avons été accueillis par un garçon fraichement embauché dans l’établissement. Devant notre indécision, la patronne est venue elle-même remettre bon ordre en nous présentant les différentes options, un art de décider à notre place en nous laissant entendre que c’était bien notre choix personnel, et nous avons de plus été très satisfaits de notre aïoli. Nous étions venus chez la championne autoproclamée de l’aïoli de la Ciotat !

 

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Mardi matin, pas trop tôt, après un café sur le quai, départ vers notre prochaine destination. D’abord il faut refaire le plein de GO pour les prochaines navigations, dans le nouveau port, en sortant. Puis, route à l’ouest ; nous avons longé la côte d’assez près pour voir les calanques.

Nous voulions toujours venir à Marseille au vieux port, mais il se disait qu’il n’y avait jamais de place. Je laisse courir ce bruit, car nous voudrions y revenir d’autres fois. Si nous arrivons suffisamment tôt ou en appelant le matin ou la veille, il devrait toujours y avoir de la place, mais ne le répétez pas.

Peu de vent, tout ou presque au moteur. Nous avons été super bien accueillis pas le marinero qui est venu à notre rencontre en zodiac. Nous avions appelé juste avant d’entrer dans le vieux port.

Après l’amarrage, nous avons demandé des conseils à nos marineros pour aller manger une bonne bouillabaisse. C’est la question qu’il ne faut pas poser !

« Moi ma mère, elle la fait comme-ci, comme çà… », un autre nous a recommandé d’aller chez son pote que son copain lui, s’est dépêché de dénigrer. Le troisième larron, nous a conseillé de mettre le prix car cela demande beaucoup de préparations et maintenant la confection d’une bouillabaisse répond à des normes précises et donc, la qualité se paye !

Pour 2 d’entre nous, peu habitués à fréquenter les « Marcon » ou « Lassausaie » l’éventualité d’un tel repas devenait inabordable, un rêve supplémentaire qui s’envole.

L’après–midi, est très chaud, le soleil tape dur. Gilles et moi sommes allés voir le début de la Canebière et sommes revenus par des petites rues au bateau, sans oublier de faire quelques achats de bouche, des fois que les vivres vinrent à manquer.

C’est décidé, nous dînerons au restaurant ce soir. Une douche s’impose, l’eau est bouillante, et de plus, l’infra rouge est resté allumé, la chaleur est étouffante. Personne ne sait par où le couper.
Le Nul part ailleurs nous est recommandé par Manu notre charmant voisin de ponton. Nous avons été bien reçus, bien que ce soit le repère de toute la corsitude de Marseille. Curieusement, mes 2 compères ont choisi de manger à l’intérieur ! Ils n’ont pas regretté d’abord parce que la terrasse était pleine, ensuite il faisait plus frais dedans, et le déroulement du repas nous prouva que l’intensité sonore dépassait les 65 db dehors, alors que nous n’en recevions que 55 lorsque j’éternuais.

Nuit à bord, normale, c'est-à-dire que nous n’avons entendu qu’un seul coup de feu.

 

 

Et puis après cette nouvelle nuit réparatrice, et le traditionnel petit déjeuner au pain grillé, il a bien fallu se résoudre à rentrer chez nous à Martigues.

 

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Nous avons longé la côte Bleue de près, approché L’Estaque, recherché et trouvé l’entrée du tunnel du Rove, continué, passé devant Niolon, Carry le Rouet, salué le château de Madame Edmonde Charleroux, qui comme chacun sait était la compagne de Gastounet. Gilles, toujours attentif nous a évité l’île d’Aragnon une fois de plus.

 

Photo panoramique de la rade : Marseille, le château d’if, le Frioul

Et arrive le canal de Caronte, et c’est bientôt fini, la croisière cesse pour moi, Elle va continuer encore joyeusement. Roland en a profité pour inviter notre expert en étude et réalisation de portique pour bateau, lui-même accompagné de son architecte. Il se trouve que c’est son fils.

Et voila, c’est fini pour moi ! Que la fête continue !

20200623_075032 Les 3 capitaines

A la prochaine !

 

22 juin 2020

Entre Calvi et la Ciotat 22 juin 2020

Dimanche  21 juin 2020 nous quittons Calvi

Nous sommes dimanche, c'est le premier jour de l'été. Il fait grand beau en mer, le vent vient de s'arrêter,  notre Volvo ronronne à  1600 tours.

Nous sommes partis le 8 juin, voilà donc 13 jours que nous naviguons, que nous faisons des escales, que nous nous promenons sans autre but que de passer du bon temps. Et on en passe croyez-moi. Pourquoi donc on se casserait la tête ? Ça  ne ferait plaisir à  personne, ou alors à des gens à qui on n'aurait justement  pas envie de faire plaisir…

La mer est plate, ce n'est pas ce qu'on appelle une mer d'huile, il n'y a pas de houle à proprement parler et les mouvements du bateau sont juste là pour nous rappeler que nous sommes en mer. Le pilote automatique est à l'aise, les corrections sont infimes et la trace est rectiligne à l'écran du GPS.  Nous ne sommes pas nombreux en mer. Au départ ce matin,  nous avons vu au plus 5 voiliers qui devaient faire des ronds dans l'eau pour la journée vu que c'est dimanche. Et quand la côte s'estompe, il n'y a plus personne sauf les vieux briscards que nous sommes.

Il est 16h30 nous avons fait 37 nautiques, il en reste 103 pour atteindre La Ciotat. Et pas de vent annoncé pour quelques temps. Pendant mes calculs, voilà que Gilles qui est à la barre s'égosille: "un homme à  la mer". Connaissant l'artiste, je suppose qu'il a une grosse envie de plonger. J'attends le "plouf", rien ne vient. Le dossier accroché à la filière, dont le rôle est de soutenir confortablement le dos du barreur pendant sa somnolence à la barre vient de tomber à l'eau. Il flotte, il faut le repêcher. Il a fallu s'y prendre à  trois fois ! Oui, 3 fois ! Et nous étions au moteur, sans voile sortie, par un temps de demoiselle… A ce moment, voyant le déroulement des opérations de secours, je comprends que mon espérance de vie serait extrêmement réduite sur ce bateau, ou alors pire, que je doive subir une agonie lente et douloureuse si je devais subir le sort du dossier. Certes ils me ressortiront de l'eau, j'aurai bien eu le temps de réciter l'acte de contrition, appris avec tant de difficultés durant mon enfance, au moins trois fois pour être sûr d'avoir été entendu, après avoir eu le temps d'en retrouver les paroles oubliées ces 60 dernières  années pendant lesquels je n'en ai pas eu le moindre besoin, j'aurai également attrapé une congestion, avalé mon poids en eau et reçu je ne sais combien de coups de gaffe sur la tête … Vivant après  tout ça est-ce encore de la chance ?

Mais non ! Je ne me moquais seulement un petit peu ! D'ailleurs, j'ai participé un tout petit peu à la manœuvre.

Et pendant ce temps, le CROSS MED a envoyé  3 messages pour demander d'aller secourir des bateaux en panne moteur. Un dimanche de beau temps oblige...

Tout est revenu dans l'ordre, Roland a pris la barre, pour faire reposer Marcel notre pilote automatique, Gilles observe la côte corse en train de disparaître sous la brume.

Il est trop tôt pour voir le continent. Et toujours pas de dauphins, ni de baleines à  notre grand désespoir; que leur avons-nous donc fait pour être ainsi fâchés ? 

Bientôt  21h00, Roland va prendre son quart pour 3h00. Je le relaierai à ce moment. Je vous quitte le temps de prendre une photo du coucher de soleil. 

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Cette nuit, pas de lune elle se couche à 21h36 pour se lever à  5h52, j'espère que le  ciel sera clair, car cela  rend la navigation moins pesante.

Il y a du monde en mer, ce n'est pas comme la dernière nuit.

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Sur la photo, notre bateau est celui qui est au centre du cercle. Aucun n'a une trajectoire menaçante pour l'instant. Les plus proches sont entre 4 et 5 nautiques.

La côte corse est encore visible, et celle du continent a déjà émergé depuis un moment, on la confond avec les nuages.

Une houle un peu longue s'est levé. Si ici, nous avons un temps très calme, dans le golfe du lion, un peu plus à l'ouest vers Marseille, il ne fait pas bon y être, sauf à aimer se faire chahuter dans des vents de 30 nœuds.

C'est à mon tour de faire le quart. Je relève  Roland qui me signale que justement il n'y a rien à signaler, tout juste qu'il y a du trafic, mais on n'est pas dans le rail d'Ouessant. La côte  n'est pas visible, on ne voit pas les lumières de la ville, seul un halo plane au-dessus, montrant que la civilisation est bien là. Les phares ne portent pas assez loin pour pouvoir être visibles: nous sommes à 36 nautiques de Porquerolles, et celui de l'île est visible jusqu'à 29 nautiques.

Nuit noire, les étoiles et la voie lactée  sont bien visibles. Un coup d'oeil à la carte me dit qu'il faut rectifier la route, j'irai le faire quand je remonterai dans le cockpit.

Le feu de Cap Camarat vient d'apparaître,  4 éclats avec une fréquence de 15 secondes visible a 26 nautiques, c'est aussi le plus proche. Puis viendra le phare du Titan sur l'île du Levant, en limite  de visibilité pour l'instant. 

J'ai fait 1h30, encore autant, les yeux se ferment. Pas de radio pour rester éveillé. Je vous quitte pour aller somnoler dans le cockpit.

Lundi 22 juin 2020

Nous continuons toujours notre route vers La Ciotat, sous le soleil, sans vent, à  5 noeuds. Avec la houle, certaines vagues brisent notre vitesse. Il y a de la circulation autour de nous.

13h30 nous doublons les Embiez, dans 1h30 nous arriverons à la Ciotat.

Arrivée à La Ciotat. Gilles ne reconnait plus la ville. Les ouvriers ont disparu. Pas une manif, le local CGT est devenu une gelateria. Les pauvres ont disparu ! C’est que les travailleurs et les travailleuses sont devenus riches. Le mystère est éclairci. Comme à St Trop ! Le quai auquel nous nous amarrions existe toujours, sauf que les bateaux y sont amarrés aujourd’hui sont 10 fois plus longs.

Aller à la capitainerie et revenir, à pied bien sûr, c’est 900m, G.maps le confirme. Pour la douche ce sera la même distance. Nous attendons que le soleil décline un peu pour aller à la douche et en profitons pour aller prendre une glace.

Ce soir nous irons au resto, une soupe de poisson ou une bouillabaisse serait de bon ton.

 

21 juin 2020

Calvi 21 juin 2020

ALGHERO Jeudi 18/06/2020.

Le repas d’hier soir fut copieux, comme à l’habitude. Thon rouge frais du marché. Nous n’alliez pas penser qu’on l’aurait pêcher tout de même !

Ce matin, petit déjeuner à bord et prise de café en ville dans la matinée vers la laverie.

Un petit marché : panzetta, et quelques tranches de cochonneries toujours agréables à manger.

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Visite de l’église San Francisco.

Et au retour, apéritif sur le bord de mer. On aperçoit le clocher de l’église San Francisco en arrière plan.(qui en réalité n’est pas l’église San Francisco.)

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Au retour sur le bateau, les réparateurs étaient déjà passés et avaient fait le travail puis étaient repartis ! Ils n’ont même pas attendu qu’on les paye, c’est le marinero qui a encaissé.

La réparation semble impeccable, bien comme il faut et un prix tout à fait honnête, dans le délai prévu.

Restaurant à midi : paella comme en Espagne car Alghero et la catalogne sont liées par l’histoire.

De plus, ils ont gardé la si belle coutume du chupito : offrir un petit verre d’alcool à la fin du repas.

 

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Demain nous allons commencer la remontée vers le nord, Ajaccio ou Calvi ou…

Samedi 20 juin 2020. CALVI

C’est vendredi que nous sommes partis d’Alghero ; il était 9h00, temps couvert. Nous étions les derniers étrangers en visite à Alghero. Ils attendent avec impatience de nouveaux visiteurs. Pas de soleil, mais pas de pluie non plus. Moteur, puis voile, puis les 2… nous avons tout fait pour progresser au mieux.

Nous n’avons pas vu de voiliers, ou si loin, et sans doute des convoyages. Des ferries, quelques uns, mais ce n’est la la multitude que l’on voyait autrefois, avant le covid.

La remontée le long de la côte ouest de la Corse a commencé dans la soirée, au moteur. Nous sommes arrivés à Calvi vers 11h00, le vent s’était levé.

La capitainerie a été efficace, un zodiac est venu nous chercher et le marinero nous a aidés dans la manœuvre d’accostage bien que ce ne fût pas nécessaire, la dextérité de Gilles ayant été largement suffisante ; dextérité soutenue par un équipage prêt à intervenir à la moindre sollicitation.

Repas au restaurant car nous l’avions mérité. Le vent n’a pas cessé de souffler tout le temps du repas. Ce qui me confirme une fois de plus le non intérêt de manger dehors.

L’après-midi a été très productif. Une nouvelle présence d’eau dans les fonds, il a fallu faire de nouvelles recherches.

Et puis nous avons vu que « les WC étaient fermés de l’intérieur » ! Impossible de rentrer. Le hublot par chance était resté ouvert et un coup de gaffe a débloqué la situation. Il fallait tout de même démonter la serrure pour vérifier et surtout huiler le mécanisme qui en avait grand besoin.

Nous avons été surpris de voir de la neige sur les cimes des montagnes proches. Il n’y a parait-il rien d’étonnant à une altitude de 2300m. J’aborderai brièvement les douches : propres, ouvertes même la nuit, mais à 2.50€ la douche, ce qui représente le premier scandale, elle délivre de l’eau à 50°C ! On se retrouve vite rouge écrevisse. C’EST INADMISSIBLE ! D’abord parce que c’est dangereux, ensuite ce n’est pas confortable et enfin pour une ville qui fait venir les Yann Arthus Bertrand, Corine Lepage et compagnie pour parler écologie, c’est se foutre de ses touristes !

Aujourd’hui dimanche, le temps semble se mettre au beau, c'est l'été. Nous partirons pour le continent dans la matinée. Direction La Ciotat. Il y aura peu de vent et peut-être même pas du tout.

17 juin 2020

Alghero mardi 17 juin 2020

Mardi 16 juin 2020. ALGHERO

Nous avons quitté très tôt Porto Torres. Lever 6H, petit déjeuner à 6H30 au café Le Cormoran. Douche pour les courageux, appareillage à 7h15. A 9h30, el passagio del Fornelli est franchi. C’est un passage étroit, où les fonds sont peu profonds et il est prudent de rester dans l’axe du chenal qui n’est d’ailleurs pas balisé. Nous retrouvons la route de l’année dernière en septembre lorsque nous avions fait le tour de Sardaigne ; passage devant notre premier mouillage sarde puis devant la grotte de Nettuno. La première fois, nous n’avions pas remarqué l’escalier taillé dans le roc.

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Arrivée à Alghero. Nous sommes les premiers français à venir depuis le covid ! Et il est bien ennuyé de nous voir car il ne sait pas s’il doit nous recevoir. Il nous a demandé si nous n’avions pas d’attestations… Il va se renseigner.

Le marinero nous a reconnu ! Ce n’est pas tous les jours qu’il doit voir des pieds nickelés comme nous.

Balade dans la ville ; glace, retour à la maison. Les douches du ponton sont condamnées à cause du même covid.

Repas à bord et lanuit fut longue et réparatrice.

Mercredi 17 juin

La journée sera longue. Nous commençons par aller à la laverie automatique, le linge sale s’est accumulé et il ne reste plus grand-chose de propre. Gilles a chargé une machine ; il en a déchiffré le mode d’emploi en italien sous notre regard médusé, puis en attendant que le cycle se termine, nous sommes allés dans le bistrot d’à côté pour prendre le petit déjeuner en terrasse, face à la mer. Des joggeurs et joggeuses animent le bord de mer, des promeneurs avec ou sans chiens, des ouvriers en camions Piaggio viennent prendre un café au bar avant d’aller au boulot, des papys qui doivent avoir l’habitude viennent se retrouver en terrasse pour discuter, se rappeler les bons moments. Pas de touristes en vue. Les 26 minutes annoncées sont terminée, il est temps de reprendre notre linge. Opération séchage. Avec la même maestria, Gilles opère sous nos yeux ébahis, nous quémandant quelques pièces pour lancer le bastringue. La machine est en route, nous avons encore un moment devant nous. Roland, l’esprit vif fait une remarque pertinente : il y a de l’eau qui coule derrière le hublot ! Notre opérateur et humoriste a mis le linge propre dans une autre machine à laver et non pas dans le séchoir ! Et encore 26 minutes à attendre.

 

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3 cafés plus tard, le 2ème lavage est terminé, le covid ne passera par nous, c’est sûr ! En revanche, le masque que Roland a mis a lavé a sacrément raccourcis sa durée de vie, il ne lui reste que 18 lavages à subir dans la mesure où il ne subit qu’un seul lavage à la fois. Avec ce deuxième lavage, nous n’avons plus d’euros ! Heureusement un monnayeur va nous délivrer. Gilles glisse un billet de 10 €, et c’est le jackpot, comme au bandit manchot, quand ça gagne : une floppée de pièces tombent, on dirait que ça ne finit jamais. En guise de pièces de 1€ attendues, ce sont des jetons ! Des jetons qui ne peuvent servir qu’à laver et sécher le linge ! Pour les épuiser, il nous faudra salir du linge pour le laver et le ressécher et ce pendant 1 semaine ; à moins qu’elles ne servent de rondelles ou de pièces à la quête pour les plus vertueuses.

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        Photo de droite: Gilles teste les machines

 

Retour au bateau, une halte à la halle des pêcheurs.

Une inspection du moteur hier soir nous a bien surpris : de l’eau dans la gate moteur. A vrai dire, nous avions déjà eu de l’eau en cette quantité. Une première fois, nous l’avions attribuée à un paquet de mer qui était rentré, le capot étant resté ouvert. La deuxième fois, nous nous en étions aperçus après un lavage intensif du pont qui pouvait expliquer la chose. Et nous avions même pensé que le tuyau de remplissage du réservoir d’eau arrière pouvait être défectueux. Nous nous étions promis de vérifier…

Cette fois, ni paquet de mer, ni lavage, ni remplissage. Il s’agit d’un gros goutte à goutte au niveau de la pompe à eau de mer. Ce doit être quelque chose de nouveau car nous l’aurions remarqué, tout distraits que nous sommes, nous l’aurions vu. Il nous faudra réparer avant de rentrer, cela attendra Ajaccio notre prochaine escale que nous atteindrons vendredi.

Je voudrais maintenant vous parler des Sardes. Ils semblent tous avoir très peur du coronavirus. Le masque est obligatoire un peu partout, tout le monde le porte, chacun à sa manière certes, soit il ne couvre pas le nez, soit il ne couvre pas la bouche,  mais ce n’est pas grave, puisqu'une majorité d'entre eux  croit  que le masque doit protèger la pomme d’Adam, c’est peut-être par là que ça se transmet. J’ai vu un commerçant qui le portait fièrement, en suivant le protocole, bouche protégée, nez protégé. Lorsque je me suis adressé à lui il a tout fait glisser sur le cou pour mieux m'entendre et se faire comprendre. Je n'ai pas mieux compris pour autant, c’était un problème de langage et non pas de masque.

L'après-midi, nous sommes retournés à la laverie pour refaire une lessive , histoire d'épuiser encore quelques jetons. Des draps et une paire de chaussettes qui n'avait pas été portée...

Nous avons consulté pour la panne de la pompe. Un technicien d'Ajaccio devait nous rappeler et nous ne l'avons toujours pas eu. Nous en avons parlé au marinero; il connait un copain qui devrait passer dans la soirée. Attendons.

J'ai vu Roland s'activer devant la cuisinière à gaz, coupant des lardons, et les faisant cuire. Je n'ai pas prété une attention soutenue sachant que je pestais à faire marcher l'internet sur l'ordinateur qui ne voulait plus reconnaitre mon téléphone. J'étais à 2 doigts de tout balancer à la mer, mais mon esprit écolo m'a retenu et c'est à ce moment que le wi-fi a reparu dans des conditions que j'ignore.

Notre mécano accompagné de son arpette est bien venu et a démonté la pompe. Notre diagnostic était semble-t-il réaliste.Nous avons compris un peu mieux comment la pompe à eau de mer est montée sur le moteur. Un côté huile et un côté eau. La fuite d'huile que nous avions eue l'an dernier s'explique maintenant très bien, et la récente fuite d'eau aussi. Demain midi, ils nous remettent tout ça en route et vogue la galère vers Ajaccio.

 

 

 

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15 juin 2020

Porto Torres. 15/06/20

Lundi 15 juin 2020 Porto Torres.

Nous avons appareillé d’Ajaccio à 6H00 du matin. Comme je vous l’avais dit, Ajaccio est une ville calme en ce moment, mais encore plus à cette heure-ci. Il n’y avait même plus de ferry au port. Nous les avons croisés plus tard en mer quand ils rentraient dans la baie. Pas un poil de vent. Il a fallu arriver au niveau des Bouches de Bonifacio pour que le vent se lève. Vent honnête, de travers qui nous menait bien dans la direction de Porto Torres. Tout allait si bien ! et c’est quand tout va bien que les pannes interviennent évidemment. D’abord, vers 8h00 la pompe des WC qui se coince. Sans doute un calcul qui s’est libéré d’un rein paresseux… Il faut attendre d’arriver au port pour autopsier. 9H, c’est le pilote automatique qui ne répond plus aux injonctions qu’on lui donne. Boite à outils ! Le vérin s’est désaccouplé du secteur de barre. L’écrou était resté à sa place, mais la rotule était tombée au fond de la coque. Le tout est remis en place, sans grande difficulté pour des mécaniciens de notre trempe. 10h00, c’est au tour du traceur Raymarine de perdre le nord, il ne reçoit plus de signal GPS. Et puis, en appuyant sur les touches, le signal est revenu, l’AIS fonctionne, pourvu que ça dure longtemps, longtemps encore…

Sur la fin, le lit du vent s’est déplacé, et notre objectif ne peut plus être atteint, sauf à louvoyer ce qui ne nous enchante guère. Nous continuons, envisageant de changer de port. Le nouveau port ne nous parait pas attrayant.

Nous finissons au moteur le vent dans le nez, ce qui décrédibilise les marins que nous sommes je le reconnais volontiers.

En rentrant au port, nous avons croisé le capitaine en zodiac qui croyait que nous l’avions appelé. Erreur, il s’agissait de quelqu’un d’autre. Il nous a demandé de l’attendre. Las d’attendre, nous avons accosté où il y avait de la place. Et il y avait beaucoup de place. Pas de bruit, isolé de tout et loin de la capitainerie qui n’était qu’une minuscule maisonnette.

Il est 9 h lorsqu’on se met à table.

La nuit a été calme, sans vent, sans musique comme cela arrive souvent.

 

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Petit déjeuner au bar le Cormoran et douche dans le même établissement qui sert de toilettes pour les marins, sans doute un deal entre le bar et la capitainerie.

De retour au bateau, il faut réparer le wc. Démontage du tuyau de vidange que nous envisageons de remplacer car il est complètement bouché. Le shipchandler du coin n’est pas très achalandé, nous décidons de nettoyer le tuyau et le remettre en place. Boulot pas facile, et ça ne marche pas trop bien, il ya une fuite dont on ne voit pas la provenance. Laissons du travail à faire à Martigues.

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Balade en ville, visite de la basilique San Gavino.

Le bracelet de la montre à 5 euros de Gilles a rendu l’âme. Gilles va acheter une nouvelle montre dans une bijouterie ! Il consacrera une vingtaine d’euros à l’objet.

La faim nous attire dans un restaurant sur une place accueillante. Nous sommes bien reçus, avec le sourire et tout et tout…

Retour vers le port en visitant les environs. La ville n’est pas très touristique, le port de plaisance n’est pas très développé, et pourtant, il y a beaucoup de place, gros potentiel. Nous avons voulu visiter le musée archéologique, mais devant l’entrée, nous voyons qu’il est momentanément fermé. Déception car il n’y a pas grand-chose à voir.

Dans la soirée, nous repartons pour voir le pont romain qui est l’autre site de la ville à visiter.

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Le Lidl sur le trajet ne peut pas nous laisser indifférents. Quelques achats de précaution pour le visiter.

Il est difficile de le voir puisqu’il faut être dessus pour le voir. Au fond sur la photo, les 2 tours semblent avoir été des fours dont on n’a pas pu connaitre l’utilisation.

 

 

 

13 juin 2020

Ajaccio samedi 13/06/2020

Samedi 13/06/20 Ajaccio

Aujourd’hui c’est relâche. Il devrait y avoir marché, mais y’a pas, covid oblige ? Alors, comme il n’y a rien à faire, et bien on refait du joint ! Je vous avais dit qu’on arrêterait pour reprendre en fin de croisière, le bateau étant sur son ber, mais non, je suis entouré d’équipiers hyperactifs, et ne m’en plains pas. Je ne comprends pas les gens qui achètent un bateau neuf ; comment passent-ils leurs journées ? Que font-ils ? Ce doit être mortel à bord !

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                                                                  Travaux en cours, ne pas s’asseoir !

Nous avions prévu de descendre plus au sud en Sardaigne, mais on repousse d’un jour pour cause de vents défavorables et de pluie annoncée. On pourrait aussi aller voir en train ce qui se passe à Bastia, mais le voyage dure 3 heures, le dernier train rentrant pour 19h16, il nous resterait 3h00 sur place ! Tout juste le temps de choisir un restaurant. Alors nous avons flemmardé ici.

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Et puis sur le ponton, ce matin nous avons fait la connaissance de hauts savoyards de retour d’une croisière d’une semaine qui ne savaient plus que faire des bouteilles d’eau qu’ils avaient approvisionnées. La solidarité entre marins étant très forte, nous leur avons rendu service en leur proposant de les boire à leur santé. De plus nous avons hérité de leurs 2 derniers rouleaux de papier hygiénique, dont le cours a atteint des sommets ces derniers mois. C’est dire l’estime qu’ils nous portent !

Et chacun est reparti de son côté, satisfait et heureux !

16h30 La pluie prévue arrive. Tout le monde est à l’abri.

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Quand certains communiquent avec le continent, s’enquérant des récoltes du jardin, d’autres pétrissent la pâte qui nourrira l’équipage. De mon poste d’observation à la table à carte, je vois tout, rien ne m’échappe.

Demain dimanche direction la Sardaigne.

 

12 juin 2020

De Toulon à Ajaccio 11/06/2020

Jeudi 11 juin 2020. De Toulon à Ajacccio

Nous l’avons faite la traversée ! Une de plus, impeccable. Et le vent avait bien la couleur annoncée, 20-25 nœuds, nous avons fait toute la traversée sous génois seul, déroulé à moitié, la grand voile rentrée car elle l’aurait déventé sous notre allure de portant. Nous avons fait une moyenne honorable de 6,7 nœuds. Par 3 fois nous avons ramassé des paquets de mer. Quand on oublie de fermer le capot, il ne faut pas oublier les éponges ni les serpillières. Pas de pluie, du soleil dans la journée et la lune durant une partie de la nuit. Bien, bonne météo, forte, mais sans trop. Les quarts de 3 heures sont tout de même assez durs à supporter.

20200611_092332                                                                                       Les iles Sanguinaires :

Le vent s’est calmé une fois que l’on était dans la baie d’Ajaccio. Le port Tino Rossi est toujours là !

Une fois bien arrimés sur un catway sous-dimensionné, bien bas, trop court et sans taquets, inadapté pour résumer, la pluie est venue nous saluer. La politesse pour la pluie est de ne venir qu’après la navigation terminée.

Douche avant le repas, apéritif avec les restes de la quiche de Roland. Cette quiche a été appréciée à sa juste valeur, elle nous a nourri, réchauffé toute la nuit, même si elle était froide, c’est vous dire ! Marmitons du dimanche et des autres jours, tremblez si vous êtes face au maître ! Vous aurez beau faire au maximum de vos possibilités culinaires, vous ne lui arriverez qu’à la cheville ! Et je dis ça pour les meilleurs, les autres...

Enfin, nous avons pris notre repas à bord, appréciant d’entendre cette pluie marteler le pont alors que nous sommes au sec et nous n’avons détecté aucune fuite.

Il paraitrait même que pendant cette pluie Ajaccio aurait déploré de nombreuses inondations, les pompiers sont intervenus de très nombreuses fois. Je vous renvoie aux journaux que nous n’achetons pas.

Après une sieste méritée, divers chantiers ont été commencés, continués, voire finis.

J’ai vu s’affairer 2 individus sur des joints de teck dans le cockpit, puis remplacement d’un plafonnier au carré.

Il y a aussi eu à nettoyer les fonds, écoper, éponger déplacer les caisses, les remettre en place.

Et… il a fallu aller faire des courses, comme ça, par habitude ! Nous avions tout à bord, mais nous aurions bien pu manquer de quelque ingrédient vital. Motif de promenade avant tout.

La ville était calme, très calme ! Aux terrasses des cafés, pas grand monde, et ce n’étaient que des corses locaux ! Nous qui naviguons hors saison, n’avons jamais vu aussi peu de monde aux terrasses alors que nous sommes en juin. C’est fou ce que nous avons étés salués chaleureusement sur le trajet des courses le long des bars et restaurants. C'est que nous devons être connus !

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                                         Salade, tortilla au poivron et fraises chantilly ce soir.

Mais pourquoi donc vouloir aller au resto dans ces conditions ?

Vendredi 12 juin 2020.

La nuit a été réparatrice, comme les autres, ni plus, ni moins. Petit déjeuner café chocolat, toasts grillés, la routine quoi ! 

Nous avons évoqués les destinations possibles en regardant la météo prévue les jours suivants. La Sardaigne, un petit retour à Alghero, pourquoi pas ? Oui, mais les vents du retour ne sont pas ceux dont nous rêverions. Attendons.

Une autre séance de joint dans le cockpit. Ce qui est curieux, c’est que ce soit toujours Gilles qui lance ces séances de joint avec un rictus dans le coin de la bouche qui en dit long, d’accord, mais que nous ne comprenons pas. Dis-donc Marie, tu y comprends quelque chose ?

Si j’écris petit maintenant, c'est que j’ai des raisons de vouloir rester discret.

Pendant que mes équipiers sont occupés, je vais vous livrer une confidence. Je n’étais pas encore arrivé quand cela s’est produit, mais quelqu’un de bien informé dont je tairai le nom me l’a raconté. Je n’ai pas pu vous en faire le récit plus tôt car je ne voulais affoler personne, et la censure m’interdisait formellement d’en parler, me mettant à mal dans ma fonction journalistique à bord, mais maintenant que l’affaire s’est ébruitée dans les milieux très, très proches de Roland, je peux vous dire avec certitude que nous avons évité une catastrophe ! Figurez-vous que lorsque le bateau était à sec, en remontant ou en descendant de l’échelle, je ne sais pas, Roland a dérapé et s’est étalé par terre. Quelques égratignures sur le visage. Rien de grave me direz-vous ? Et bien non ! Avec cette histoire, la reconnaissance faciale de son téléphone ne le reconnaissait plus ! Et pour corser l’affaire, il avait oublié son code de déverrouillage ! Plus de téléphone ! Après plusieurs manipulations délicates et quelques coups de marteau adroitement assénés, il a retrouvé un code qui lui a permis de reprendre ses conversations en vidéo. Vous aurez pu remarquer qu’alors il ne se montrait que sous son profil acceptable : le gauche. Aujourd’hui, il a retrouvé ses profils d’antan.

Les confidences terminées, je reprends une taille de caractère normale.

A force de joints, le matériau vint à manquer. Il nous faut de suite nous approvisionner au shipchandler le plus proche.

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C’est au port d’Ornano que se trouve notre Accastillage diffusion. Qu’à cela ne tienne, pourvu que nos babouches tiennent la route c’est à au moins 3 km à pied d’ici.

C’était loin, mais nous avons ce qu’il faut pour continuer le Sikaflex 290DC.

Halte au resto près de notre emplacement de port. 2 Moules catalanes et salade de je ne sais quoi pour Roland. Nous ressortons, tous satisfaits, repus et … somnolents.

Et re-joints dans l’après-midi, il en restera encore à faire mais au retour car on arrive à se lasser, et que ça laisse des traces difficiles à enlever sur les doigts.

Je remercie au passage les nombreux mails de soutien qui ne tarissent pas d'éloges. J'en ai compté 2 !

9 juin 2020

Nymphaea repart après le confinement.

BLOG de NYMPHAEA  Croisière de juin 2020

 

Dimanche 07 juin 2020

Tout est prêt ! La croisière de printemps 2020 nous mène à Lisbonne ! Les dames nous rejoindront sur place en avion. Ce n’est pas qu’elles n’apprécient pas la mer, mais elles ne supportent que les doses homéopathiques de mer, un excès ne leur convient pas. Ca ne se discute pas. C’est la première fois que nous allons naviguer en Atlantique.

Mais ça, c’était sans compter le coronavirus. Le 16 mars, tout le monde est confiné, nous sommes privés de mer, mais n’avons pas été privés d’élections. C’est le désastre, tout tombe à l’eau.

Et puis nous arrivons à mettre des nouvelles dates de départ. Nous ne savons pas pour où, mais nous savons pour quand !

Jeudi 4 juin Gilles et Roland sont pressés de descendre à Martigues pour préparer Nymphaea. Je les rejoins vendredi, étant retenu pour quelque affaire et je ne tenais pas à les gêner dans leur travail. Je devrai être rentré pour le 24 juin.

La mise à l’eau est prévue dans la journée de samedi en attente, cela veut dire qu’on ne doit pas s’absenter et être prêt sans attendre dès qu’on nous le demande. C’est comme ça quand il y a beaucoup de demandes de mises à flot, sinon il fallait attendre le mardi !

Nymphaea a enfin retrouvé l’eau. Avitaillement pour notre séjour, nettoyages, rangements, révision de nos connaissances…

Diner à bord, première nuit à flot.

Dimanche, après une pluie dans la nuit, nous mettons le génois à poste, finissons les joint sur le teck que nous avons commencés la veille. Restaurant chinois pour midi, nous avons eu la chance d’être reçus sans avoir retenu auparavant.

L’après-midi, nettoyage du pont. Nymphaea en avait grand besoin.

Nous projetons de partir lundi matin tôt pour aller à Toulon. De là nous aviserons pour la suite.

La météo annonce du 25 à 30 nœuds NO. Ce sera costaud, mais une fois sortis du golfe de Fos, on l’aura de l’arrière.

Nous arriverons tard à Toulon.

Lundi 8 juin 2020

Appareillage à 7h00, le vent n’est pas levé tellement c’est tôt.  Dans le golfe de Fos, un petit peu de GV et un petit peu de génois. Mais le vent n’a pas la teneur annoncée. Le soleil est là, il fait frais. Vent arrière ou presque, le génois suffit, nous avançons bien. C’est en arrivant à la presqu’ile de Saint Mandrier que le vent monte, à tel point que nous n’arrivons pas à enrouler le génois, mais à force de ténacité, il est enroulé serré. Nous avons terminé notre accostage à Toulon à 16h30. Le vent nous poussait au quai, pas question d’y aller en marche arrière. Le zodiac de la capitainerie n’a pas été de trop. Nous sommes en période haute et évidemment, nous ne sommes pas habitués à ces tarifs. Notre président accepterait-il de nous dédommager ?

Courses à Toulon. La journée a été dure, repos mérité grande nuit.

Mardi 6 juin 2020

Toujours à Toulon, nous avons remis un peu d’ordre alors qu’il n’y en avait pas de besoin.

Recherche de la cause de la dureté de la barre. Nous n’avons rien trouvé ! Sans doute une bague de palier de la mêche de safran qui fait des siennes. Nous sommes tentés de la lubrifier… mais nous ne sommes plus les perdreaux de l’année ! Pas d’huile avec cette matière en polytrucmuche blanche ! du paic citron disent certains, du cif d’après d’autres experts en histoires de bars ! (Oui, j’ai bien dit expert de bars et non pas experts de barre). Dans le doute, il est urgent de ne rien faire. Soit la barre va s’assouplir et tout ira pour le mieux, soit le pilote automatique forcera un peu plus…

Nous n’avons pas non plus trouvé les raisons qui nous ont rendu difficile le rembobinage du génois. Mais maintenant, après plusieurs essais fructueux,  il n’y a plus  aucune raison que cela recommence.

Pas d’AIS ! Il faut le remettre car c’est tout de même rassurant. Deux connexions remises en place et le tour est joué !

 Un café sur le quai, encore des courses et voila comment passe une journée. Etude de la météo.

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Gilles donne ses consignes de réglage de la télé.

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 A droite,  la création d’Adam par Dieu, peinture de Michel Ange à la chapelle Sixtine.

Nous voyons l’amiral officier sur la VHF, en communication avec les instances divines.

Le geste est large et éloquent. La communication semble intense si l’on regarde les yeux. Mais alors, avec qui Roland communique-t-il donc ?

Demain, nous partirons pour la Corse : Calvi ou Ajaccio suivant notre humeur. Là aussi, du 25 nœuds risque de bien nous pousser fort de l’arrière ce qui ne nous déplait pas !

 

 

 

20 octobre 2019

Portoferraio

Portoferraio

Mardi 15 octobre 2019

L’amiral avait promis une grasse matinée. Promesse tenue. Gilles en a profité pour aller chercher pain et croissants. La pluie est intervenue, forte, ce qui nous a permis de nous rappeler que les panneaux latéraux n’étaient pas étanches et qu’il va falloir penser à faire quelque chose.

Puis nous avons quitté le navire avec parapluies et vestes de quart pour aller voir, une nième fois pour certains, la maison de Napoléon : La villa Les Mulini. Magnifiques escaliers à gravir. La maison n’est pas ouverte à la visite le mardi ! Bon, on reviendra un autre jour. En rentrant, nous voyons la forteresse Falcone qui elle, est ouverte à la visite. De 12€ l’hôtesse nous laisse le billet à 10€ car nous lui disons que nous sommes frères. Je trouve que c’est un peu cher pour voir des cailloux, mais Gilles insiste tant que je craque et j'emboîte le pas. Long parcours entre les différentes cours, terrasses, bastions et chemins de garde. Il fallait voir tout ça !

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Nous avons retrouvé plusieurs photos très anciennes de Napoléon qui a été photographié sur les murailles. 

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Ici, l’empereur montre du doigt la direction du mont Martino où il veut établir sa maison de campagne.

 

 

 

 

 

 

 

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Dans celle-ci, il nous montre la direction d’Antibes. Nous reconnaissons la villa Les Mulini à la façade jaune et volets verts.

 

 

 

 

 

 

 

 

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Ici, l’empereur nous montre sa maison.

Le temps passant, il faut penser à aller déjeuner. Grand vent, Je ne me sens pas d’attaque à affronter une terrasse. Nous choisissons un restaurant qui aurait du être répulsif et qui tout compte fait n’était pas si mal. Notre italien d’un âge qui aurait du le mettre à l’abri du travail nous a reçu avec sourire et humour. A vrai dire, il était content de voir du monde pour un mardi midi. Il n’y avait que 4 clientes. Des suissesses qui parlaient le français admirablement. Gilles et Roland choisissent des spaghettis tomate (comme les suissesses). Je commande la même chose et me fais chambrer car si j’aime les pâtes, je déteste les spaghettis.

Je ne comprends pas qu’on puisse aimer manger les spaghettis car c’est le même goût que les autre pâtes, et c’est le plus sur moyen de s’en mettre de partout en mangeant. Regardez quelqu’un manger des spaghettis, il met des heures à les enrouler autour de sa fourchette, lorsqu’il a réussi, il l’approche de sa bouche avec d’infinie précautions et c’est à ce moment que tout retombe sur son polo s’il mange comme un gentleman, ou sur son assiette s’il mange comme un cochon. J’ai choisi de manger comme un cochon. Et vous avez de la chance je n’ai pas mis le son…

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Sur cette photo, tout vient de retomber dans l’assiette.

Tout est à refaire, mais cette fois ce sera à l’aide d’une cuillère.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le repas terminé, il nos faut aller continuer notre visite qui nous fera découvrir les antiquités de la ville près de la fameuse tour octogonale dont nous verrons les autres faces.

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Et retour sur le bateau.

 

 

 

 

 

 

 

 

Mercredi 16 octobre 2019

Appareillage à 9h45 pour Macinaggio. Sur la fin, le vent était fort et contraire, désagréable, en revanche n’ayant pas mangé une seule pizza en Italie, nous nous sommes rattrapés ici le soir à la pizzeria. Nuit calme, pas de houle.

Jeudi 17 octobre 2019

Après quelques courses, comme le pain il nous faut reprendre la route. Ce sera Toulon à 160 nautiques. 1 nuit à passer en mer.

Pas de vent. Nous avons les îles Finocchirola que nous contournons. L’île de la Giraglia apparait. Ici, quand il fait mauvais, ça secoue. Marina, tu dois t’en souvenir quand on partait pour l’île d’Elbe. Il pleuvait fort et Nysa  avait quelques fuites. C’est le point le plus nord de la Corse.

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Cette île lorsqu’elle était ouverte au public, et habitée par les gardiens de phare comptait aussi un âne qui lui, restait à l’année. Il avait été amené ici pour transporter le ravitaillement depuis le débarcadère jusqu’au phare. C’est en 1992 que les gardiens et l’âne ont été débarqués et qu'ils ont retrouvé la terre ferme. Cet âne s’appelait « M. l’Ingénieur ». Que les ingénieurs ne prennent pas ombrage du nom de l’âne ! Cela ne veut pas dire que les ingénieurs sont des ânes, mais peut-être que cet âne était particulièrement ingénieux.

 

 

 

 

18h15 nous mettons les voiles, mais en gardant le moteur.

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18h40, c’est le coucher de soleil.

Côté cuisine, nous allons déguster des lentilles-saucisses-confit de canard que Gilles a ramené du Gers.

Nous sommes vers Porquerolles; après consultation de la météo, nous décidons d’y faire escale au lieu de Toulon et de repartir le lendemain pour Martigues.

Les appels VHF et téléphone à la capitainerie restent sans réponse.

Nous arrivons, sans l'accueil comme nous l’avions connu à l’étranger. Etant déjà passés, il y a un peu plus d’un mois, nous nous mettons sur la même panne que la dernière fois. A la capitainerie on ne connait pas l’exubérance. Cela servirait à quoi ?

Dans le début de la soirée, panne de courant et ce, toute la nuit.

Samedi 18 octobre 2019

C’est la dernière escale que nous quittons. Direction Martigues. La météo nous annonce de la pluie, quand au vent, il risque d’être un peu fort. Nous n’avons eu qu’un vent soutenu et pas de pluie ! En remontant le golfe de Fos, à la VHF nous entendons qu’un voilier demande de l’aide car il s’est échoué au début du canal de Caronte. Il va falloir se préparer à jouer à la SNSM.

Effectivement, de loin on aperçoit un voilier bleu très près du bord. Il est en mauvaise posture. Le vent est assez fort, ca ne va pas être facile de le remorquer. Il était tombé en panne moteur et n’avait eu que la possibilité de jeter l’ancre pour s’arrêter. L’infortuné avait déjà préparé sa remorque. Nous mettons au point notre stratégie de remorquage et le ramenons à Port Maritima sain et sauf.

 

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Nous avons eu beaucoup de chances, il n’y avait que très peu de bateaux et le vent nous éloignait du quai.

 

 

 

 

 

 

 

Dimanche 21 octobre 

Au petit matin, le bateau était parti, il a dû réussir à se dépanner.

Il nous faut penser à l’hivernage : laver, rincer, ranger…

Nous serons grutés lundi 9h30 et l’aventure sera terminée.

Nous vous disons à l’année prochaine !

 

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A bord de Nymphaea
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