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A bord de Nymphaea
13 mai 2019

Y viva Espagna

Samedi 11/5/2019
La nuit a été mouvementée. A 3h du matin, une bourrasque nous a réveillés. Nous étions déjà près du quai, mais avec le vent qui poussait encore plus, il a fallu se résoudre à retendre la pendille pour nous éloigner du quai. Sous la pluie, nous n’étions pas trop de 3. Il faut dire qu’avec la taille de Nymphaea, nous avons quitté les petits pour se retrouver dans la cour des grands. Dans le cas présent, vu le remorquage on nous a mis dans la cour des très grands ! Et les pendilles sont énormes : au moins 3cm de diamètre et ça passe tout juste dans les taquets. Et rassurés, nous sommes allés nous recoucher.
Tôt le matin, tout le monde sur le pont !
Le départ se fait avec un vent un peu défavorable, mais notre expérience nouvelle compense. Il fallait partir tôt ce matin car le temps se lève et assez fort, et le cap Creus doit se doubler par temps calme. Merci pour la météo bien vu Roland, mais on est quand même partis un poil trop tôt. Mer plate, et le jour se lève après nous !
Vidéo cap Creus VID 20190511 072822817 HDR


Génois seul, car GV au repos, jusqu’au cap Creus et puis moteur. Je me souviens lors d’une de nos croisières à bord de Nysa que nous étions passés entre la petite ile et le continent avant de faire face à un grain mémorable avant d’arriver à Port Vendres…T'en souviens-tu mon bon Luc si tu me lis... Aujourd’hui, nous n’avons pas tenté le diable et sommes passés au large.
Que c’est agréable d’entendre notre moteur, son ronronnement est rassurant. Les conditions météo sont humaines, une mer calme, on ne se fait pas chahuter, bref, un temps de demoiselle, même si le soleil boude un peu.
2 à 3 Toasts de radis et son saumon sur pain de mie, en amuse-bouche, quelques tranches de jambon espagnol (ramené de France), un fruit et le repas est terminé.
15h45, il faut penser au pavillon de courtoisie. Celui de l’Espagne fera l’affaire car nous n’avons pas celui de la Catalogne, et de toute façon, nous sommes en Espagne !
Blanes en vue. C’est notre première escale espagnole. Très bon accueil. On nous donne une place parmi les grands. Il va falloir s’y faire.
Nous déposons la GV. Pas facile, elle est enroulée dans le mat, l’accès est difficile pour défaire les manilles, mais à hommes résolus, rien d’impossible.
Pas d’excès le soir, pas de restau, pas de fête pour nous. Mais sur la plage un peu plus loin, musique, cris…
Le fait d’avoir enlevé la voile a permis à l’axe et à la drisse métallique de cogner à l’intérieur du mat. Je suis juste à côté. Dur de s’y faire. J’ai essayé de faire quelques choses, mais ce que j’ai fait ou rien, c’est pareil.
Dimanche 12/5/2019
Petit déjeuner sans churros. Férié ou pas, il faut bosser !
Roland s’attaque à faire parler la jauge qui était muette depuis le début. Elle n’est plus muette, mais elle raconte des âneries. Même des âneries, c’est mieux. Quand elle dit ½, il faut comprendre 2/3, c’est un progrès. Gilles, lui, a réveillé le loch qui ne se mettait à parler, qu’à partir de 2 nœuds en nous annonçant des vitesses déplorables. Pas étonnant, l’aube était recouverte de coquillages. Quand on avançait, ça devait sacrément leur tourner la tête, mais ce n’est pas pour autant qu’ils ont lâché prise. Il leur a fallu un bain dans du vinaigre blanc pour les décoller.
Notre voilier (homme qui fabrique des voiles) doit venir nous voir ce dimanche dans la matinée. Il nous a été recommandé par …. Mais j’ai déjà du vous le dire. Ne m’en voulez pas si je me répète.
Quand je pense que notre Ph Martinez doit venir d’Espagne, heureusement que ce n’était pas lui notre voilier à Blanes. Il aurait fallu attendre le lundi pour en parler, mardi pour venir voir, quelques autres choses encore qui nous auraient amenés à vendredi et …

Photos

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Brasserie en terrasse, coca, eau minérale gazeuse, une majestueuse sangria d’un demi-litre pour moi tout seul, puis restau sur front de mer.
L’après midi nous n’oublions pas le repos dominical sous la forme d’une généreuse sieste. Etude de la prochaine navigation. Et là encore, il faut partir avant que le mauvais temps n’arrive. C’est la règle du jeu de la croisière.

Lundi 13/5/2019

Ce matin, j’ai envoyé Roland et Gilles faire les courses et pendant ce temps, j’ai pu vous écrire. Revenus de leur mission, Gilles et moi sommes partis à la recherche d’un cybercafé pour faire imprimer des trucs concernant Nysa. Pas évident : les 3 indiqués par Google avaient fermé. La bibliothèque nous a imprimé notre document.

Restau à midi pour ne pas faire faire des heures sup aux cuisiniers et Jardin botanique pour Gilles et moi. Achat d’une « mitraillette » et d’une planchette pour la pêche.

Au retour, nous avons pensé qu’il aurait été bon de faire des manœuvres pour apprivoiser notre unité. Alors objectif : plein de GO à la station et retour. Gilles s’y colle pour le départ et un amarrage d’une précision encore jamais égalée de ce jour. Le plein avec 60L de GO. Le retour est assuré (ce ne serait pas le terme à utiliser) par JP. Départ irréprochable, à l’abri. Le vent s’est levé. De plus, pas comme il faut. Et bien rerentrer entre les catways n’a pas été simple. Le bateau s’est mis de travers. L’avant aurait pu toucher les catways si la vigilance de Gilles avait été en veilleuse, ce qui n’était pas le cas. Dans uns situation pareille, Roland est venu à ma rescousse en prenant la barre. Et bien tout amiral qu’il ait été surnommé, il en a bavé comme moi. Il aurait du toucher par l’arrière, mais cette fois j’ai paré le coup.

Bien du monde était là, à nous regarder nous débattre. Personne n’a ri ! On aurait du, et on le savait bien, entrer en avant pour garder la poupe au vent. Mais nous avions à remettre la GV quand le voilier nous la rapporterait. Donc il a fallu faire ce que l’on a fait. D’ailleurs, si la manœuvre a certes manqué d’élégance, l’efficacité a été au rendez-vous.

En attendant Paco, nous avons éclusé 1 apéro.

Nous avons pris livraison de la voile. Bien pliée, cela faisait peine de la déplier. La chute a été un peu rognée car la toile avait bien dégusté avec les UV, et était cuite sur toute la longueur. Mise en place dans le mat. Pas évident, mais avec nos doigts de fée, nous avons fait le job.

Couscous à bord et ce n’était pas un Garbit je vous prie, mais un fait « bateau » comme on le fait là-bas.

Couchés tôt : demain nous projetons de parti pour Cartagena : 320 Nm ! Nous mettrons le temps qu’il faudra.

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