Portoferraio
Portoferraio
Mardi 15 octobre 2019
L’amiral avait promis une grasse matinée. Promesse tenue. Gilles en a profité pour aller chercher pain et croissants. La pluie est intervenue, forte, ce qui nous a permis de nous rappeler que les panneaux latéraux n’étaient pas étanches et qu’il va falloir penser à faire quelque chose.
Puis nous avons quitté le navire avec parapluies et vestes de quart pour aller voir, une nième fois pour certains, la maison de Napoléon : La villa Les Mulini. Magnifiques escaliers à gravir. La maison n’est pas ouverte à la visite le mardi ! Bon, on reviendra un autre jour. En rentrant, nous voyons la forteresse Falcone qui elle, est ouverte à la visite. De 12€ l’hôtesse nous laisse le billet à 10€ car nous lui disons que nous sommes frères. Je trouve que c’est un peu cher pour voir des cailloux, mais Gilles insiste tant que je craque et j'emboîte le pas. Long parcours entre les différentes cours, terrasses, bastions et chemins de garde. Il fallait voir tout ça !
Nous avons retrouvé plusieurs photos très anciennes de Napoléon qui a été photographié sur les murailles.
Ici, l’empereur montre du doigt la direction du mont Martino où il veut établir sa maison de campagne.
Dans celle-ci, il nous montre la direction d’Antibes. Nous reconnaissons la villa Les Mulini à la façade jaune et volets verts.
Ici, l’empereur nous montre sa maison.
Le temps passant, il faut penser à aller déjeuner. Grand vent, Je ne me sens pas d’attaque à affronter une terrasse. Nous choisissons un restaurant qui aurait du être répulsif et qui tout compte fait n’était pas si mal. Notre italien d’un âge qui aurait du le mettre à l’abri du travail nous a reçu avec sourire et humour. A vrai dire, il était content de voir du monde pour un mardi midi. Il n’y avait que 4 clientes. Des suissesses qui parlaient le français admirablement. Gilles et Roland choisissent des spaghettis tomate (comme les suissesses). Je commande la même chose et me fais chambrer car si j’aime les pâtes, je déteste les spaghettis.
Je ne comprends pas qu’on puisse aimer manger les spaghettis car c’est le même goût que les autre pâtes, et c’est le plus sur moyen de s’en mettre de partout en mangeant. Regardez quelqu’un manger des spaghettis, il met des heures à les enrouler autour de sa fourchette, lorsqu’il a réussi, il l’approche de sa bouche avec d’infinie précautions et c’est à ce moment que tout retombe sur son polo s’il mange comme un gentleman, ou sur son assiette s’il mange comme un cochon. J’ai choisi de manger comme un cochon. Et vous avez de la chance je n’ai pas mis le son…
Sur cette photo, tout vient de retomber dans l’assiette.
Tout est à refaire, mais cette fois ce sera à l’aide d’une cuillère.
Le repas terminé, il nos faut aller continuer notre visite qui nous fera découvrir les antiquités de la ville près de la fameuse tour octogonale dont nous verrons les autres faces.
Et retour sur le bateau.
Mercredi 16 octobre 2019
Appareillage à 9h45 pour Macinaggio. Sur la fin, le vent était fort et contraire, désagréable, en revanche n’ayant pas mangé une seule pizza en Italie, nous nous sommes rattrapés ici le soir à la pizzeria. Nuit calme, pas de houle.
Jeudi 17 octobre 2019
Après quelques courses, comme le pain il nous faut reprendre la route. Ce sera Toulon à 160 nautiques. 1 nuit à passer en mer.
Pas de vent. Nous avons les îles Finocchirola que nous contournons. L’île de la Giraglia apparait. Ici, quand il fait mauvais, ça secoue. Marina, tu dois t’en souvenir quand on partait pour l’île d’Elbe. Il pleuvait fort et Nysa avait quelques fuites. C’est le point le plus nord de la Corse.
Cette île lorsqu’elle était ouverte au public, et habitée par les gardiens de phare comptait aussi un âne qui lui, restait à l’année. Il avait été amené ici pour transporter le ravitaillement depuis le débarcadère jusqu’au phare. C’est en 1992 que les gardiens et l’âne ont été débarqués et qu'ils ont retrouvé la terre ferme. Cet âne s’appelait « M. l’Ingénieur ». Que les ingénieurs ne prennent pas ombrage du nom de l’âne ! Cela ne veut pas dire que les ingénieurs sont des ânes, mais peut-être que cet âne était particulièrement ingénieux.
18h15 nous mettons les voiles, mais en gardant le moteur.
18h40, c’est le coucher de soleil.
Côté cuisine, nous allons déguster des lentilles-saucisses-confit de canard que Gilles a ramené du Gers.
Nous sommes vers Porquerolles; après consultation de la météo, nous décidons d’y faire escale au lieu de Toulon et de repartir le lendemain pour Martigues.
Les appels VHF et téléphone à la capitainerie restent sans réponse.
Nous arrivons, sans l'accueil comme nous l’avions connu à l’étranger. Etant déjà passés, il y a un peu plus d’un mois, nous nous mettons sur la même panne que la dernière fois. A la capitainerie on ne connait pas l’exubérance. Cela servirait à quoi ?
Dans le début de la soirée, panne de courant et ce, toute la nuit.
Samedi 18 octobre 2019
C’est la dernière escale que nous quittons. Direction Martigues. La météo nous annonce de la pluie, quand au vent, il risque d’être un peu fort. Nous n’avons eu qu’un vent soutenu et pas de pluie ! En remontant le golfe de Fos, à la VHF nous entendons qu’un voilier demande de l’aide car il s’est échoué au début du canal de Caronte. Il va falloir se préparer à jouer à la SNSM.
Effectivement, de loin on aperçoit un voilier bleu très près du bord. Il est en mauvaise posture. Le vent est assez fort, ca ne va pas être facile de le remorquer. Il était tombé en panne moteur et n’avait eu que la possibilité de jeter l’ancre pour s’arrêter. L’infortuné avait déjà préparé sa remorque. Nous mettons au point notre stratégie de remorquage et le ramenons à Port Maritima sain et sauf.
Nous avons eu beaucoup de chances, il n’y avait que très peu de bateaux et le vent nous éloignait du quai.
Dimanche 21 octobre
Au petit matin, le bateau était parti, il a dû réussir à se dépanner.
Il nous faut penser à l’hivernage : laver, rincer, ranger…
Nous serons grutés lundi 9h30 et l’aventure sera terminée.
Nous vous disons à l’année prochaine !