de Bosa à Calforte
de Bosa à Calforte
Vendredi 27 septembre 2019
Le port est plutôt désert, il n’y a pas grand-chose : la zone ! Nous avons besoin de voir de la vie autour de nous. Alors baluchon sur le dos, direction la ville proche : Oristano, en bus car nous ne nous sentons pas d’y aller à pied. A tout hasard, Gilles demande à une voiture si…. Et bien oui ! Le conducteur va par là-bas et accepte de nous faire faire un bout de chemin en voiture. Ce n’est pas le centre ville, mais nous prenons un café en attendant le bus.
(Vous avez remarqué les avis de décès sur l'abri-bus ?)
A peine arrivés à Oristano, une manifestation bloque le bus. Tous des jeunes, et on est vendredi, ça ne vous dit rien ?
Et bien si, ce sont les adeptes de Greta T. qui ont fait craquer les cours pour manifester.
C’est une ville de 32000 habitants. Roland a rapidement compté une centaine de manifestants tout au plus, tandis que, selon Gilles, qui vient de téléphoner à un ami syndicaliste de ses relations, il y aurait 32021 manifestants au bas mot !
Et puis, comme il était bientôt midi, ça s’est bien vite dégonflé : 3 pelés et un tondu.
La faim nous a rappelés à l’ordre aussi et nous avons déjeuné dans un resto que les mouches connaissaient bien.
Retour en bus sans encombre après quelques courses.
Roland perfectionne sa recette de quiche à la tomate.
Samedi 28 septembre 2019
Nous reprenons notre route vers le sud, départ à l’aube à 7h00. Tout va bien, la mer est d’huile.
Quoique la vitesse soit élevée pour la pêche à la traine, Roland tente sa chance une énième fois. Il faut savoir que tous ceux qui gagnent ont tenté leur chance. Roland a jusqu’à maintenant eu peu de chance en ce qui concerne la pêche. A Toulon, il avait, sur sa cagnotte personnelle (ce qui en dit long sur son espoir de réussite), investi dans une ligne de traine sans planchette mais avec un plomb assez lourd. Aujourd’hui, le vent a tourné : Roland nous a ramené une bonite de 40.5 cm.
Belle bête, elle va passer à la poêle sans tarder, et déjà, la question de la cuisson se pose : bien cuit ou rosé ? La préparation sera l’objet de discussions interminables pendant le reste de la journée.
Pour midi, mouillage dans le porto Tixeddu. Gilles est allé prendre son bain avec palmes, masque et tuba. Il en a profité pour décoincer la molette du loch qui était bloquée. Le vent était soutenu pendant notre pose. Et nous reprîmes la route.
Arrivée à Piana au port Caloforte. Dans la marina Sifredi, qui était la mieux cotée, ou alors, c’est qu’il n’y avait qu’un seul avis positif. Je crois qu’ici Sifredi était un honnête homme, comme tant d’autres d’ailleurs et qu’il n’y a pas de sot métier. A vrai dire, je n’en sais rien, mais je ne voudrais pas que vous imaginiez des choses qui n’ont pas lieu, ou que vous fassiez des rapprochements tout autant inappropriés.
Les toilettes sont au premier abord très flatteuses. Propres, belles, claires. Quand vous prenez votre douche, gratuite, et avec de l’eau que vous pouvez régler à votre convenance, vous vous apercevez que vous ne savez pas ou poser ce qui craint l’eau, sauf à tout laisser à l’extérieur. Si seulement toutes les toilettes des ports étaient à ce standard, ce serait le paradis.
Quelques courses pour découvrir la cité.
Soirée à bord.
Dimanche 29 septembre 2019
Promenade pour tout l’équipage. Quelques marches à gravir et nous voilà sur les fortifications. Nous redescendons après avoir vu les marais salants depuis les hauteurs de la ville.
Retour à bord pour l’apéritif. Recherche d’un restaurant. Pas facile ici à midi et demi. On ne mange pas avant 1h00. Nous sommes tombés dans un restau au menu simple et attrayant. Tout était bon au dire de chacun.
Après le café, je m’attendais à rejoindre le bord pour une bonne sieste. Je ne sais pas pourquoi, mais Gilles a proposé une randonnée au sommet le plus proche et soit Roland n’a pas compris, soit il n’a pas eu le courage de refuser. Moi, j’ai fait celui qui avait compris et j’ai suivi !
Sans carte, on a pris des chemins qu’on devait être les seuls à avoir empruntés. Tantôt asphalte, tantôt ciment, quand ce n’est pas de la terre battue. Et il fait chaud, et ça monte… et c’est loin. En fait de sommet, nous tombons sur le portail d’une propriété. Impossible d’aller plus loin, et la vue est assez décevante vu que nous n’avons pas pu atteindre le sommet. Retour à la civilisation. Glace, lecture, douche et repos.
Deuxième nuit à Caloforte.